Bio de Martin Page


Martin page est né en 1975. Il passe sa jeunesse en banlieue sud et vit aujourd’hui dans les quartiers nord de Paris. Avant de se lancer dans l’écriture, il suit au gré de ses envies des cours de droit, psychologie, linguistique, philosophie, sociologie et anthropologie. Parallèlement à ses études, il est surveillant de collège le jour, et gardien de nuit, la nuit. Observateur, il décide de devenir diseur d’aventures, posant sur le monde un regard fantaisiste et désabusé. Son amour des mots/maux le porte vers des auteurs aussi éclectiques qu’Oscar Wilde, qu’il porte aux nues, Graham Greene, Romain Gary, David Goodis et Dorothy Parker. 
Il aime la pluie, les lieder de Schubert, le thé au jasmin, le jazz. 

 


Comment je suis devenu stupide, Le Dillettante, 2001.
Antoine, vingt-cinq ans, est cultivé et bardé de diplômes aussi exotiques qu'inutiles. Loin de le rendre heureux, son sens aigu de l'observation et sa fâcheuse tendance à l'analyse ont fait son malheur. Il tente d’échapper à sa lucidité en s’adonnant à l’alcoolisme et aux tentatives de suicide mais échoue et décide alors de devenir stupide. Un pamphlet contre l’abrutissement de la vie moderne qui pose aussi la question de la bêtise de l’intellectualisme qui juge et exclut. «Une chose que l'on peut admettre, c'est que fréquenter de grandes œuvres, se servir de son esprit, lire les ouvrages de génies, si cela ne rend pas intelligent à coup sûr, cela rend le risque plus probable.»


Une parfaite journée parfaite, Editions Mutine/Nicolas Philippe, 2002.
L’histoire d’un personnage qui passe sa vie à se suicider, qui meurt aussi souvent, puis reprend ses occupations ordinaires et retourne à son travail, dont il ignore la teneur mais qu'il accomplit, selon ses collègues, parfaitement bien. Une critique, par l’absurde, d’une société où l’individu n’existe plus ; un regard décalé, cynique et hilarant sur notre époque, une histoire abracadabrante greffée sur un quotidien des plus désespérément banals. « Il y a toujours eu un problème de décalage entre le monde et moi. La nuit, il arrive que le soleil ne se soit pas couché sur mes paysages intérieurs.» 




La Libellule de ses huit ansLe Dillettante, 2003.
La Libellule de ses huit ans relate la perversité d'une conspiration à la gloire d'une jeune fille, Fio. Célébrée comme peintre prodige, elle subit, impuissante, le malentendu d'un « grand bonheur d'importation». Séquestrée dans un milieu social qui n'est pas le sien, Fio est étouffée par les compliments, l'ambiguïté de la renommée.
« Elle avait pris très tôt l'habitude de ne rien faire pour prouver qu'elle existait, en conséquence bien peu de personnes s'en étaient rendu compte.»




On s’habitue aux fins du monde, Le Dillettante, 2005.
Un roman mêlant la fin d'une histoire entre un homme et une femme qui ne s'aiment pas et le début d'une autre histoire entre un homme et une femme qui ne veulent pas s'aimer. Élias, producteur, tente d'évoluer entre le vide de la société du spectacle et sa vie fragmentée. Pour fuir les mauvaises rencontres, il essaie de donner un sens à sa vie, de combler ce vide, de ne pas tout laisser s'écrouler autour de lui.
« On ne peut pas boire indéfiniment. On ne peut pas fumer chaque seconde. C’est dommage. La cigarette remplace l’amour, la famille, les enfants et la maison à la campagne. La cigarette tue ? Bien sûr. La mort est un substitue à l’amour, la famille, les enfants et la maison à la campagne. »


Le Garçon de toutes les couleursL’École des loisirs, 2007.
Clémence est une fillette singulière qui vit avec un singulier personnage. Confiée par ses parents cambrioleurs à un fantôme - un vrai, qui superpose les couches de vêtements pour ne plus passer inaperçu - elle voit le monde avec un décalage certain. C'est ce qui lui permettra de percer le douloureux secret de son nouveau camarade de classe. Martin Page signe ici un roman pour la jeunesse qui évoque, sans vaines illusions, la maltraitance des enfants.


De la pluieRamsay, 2007.
Succession de chroniques dévoilant le rôle de la pluie dans l'érotisme, la création musicale ou encore la sacralisation du monde, ce petit traité est tout sauf un manuel de météorologie, plutôt une apologie de la pluie. « La pluie tombe comme nous tombons amoureux : en déjouant les prévisions. »

Liens :
- Le site internet de Martin Page, site internet de Martin Page